
Sauf report de dernière heure, les ténors du G4 et Force Clé projettent d’organiser ce week-end, les assises des primaires à l’issue desquelles le candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle de 2011 sera connu. Le G13 risque d’être le grand absent de ce rendez-vous au regard de graves griefs que ses membres émettent contre les principaux leaders de l’intergroupe taxés de vouloir isoler l’allié de taille qu’ils constituent.
Par : Arsène AMETOYONA
Entre les ténors de l’Alliance G4 et leurs alliés du G13, ce n’est pas le parfait amour depuis quelques temps, malgré les apparences. On pourrait même dire sans rien exagérer que le torchon brûle véritablement entre les deux parties. Selon les indiscrétions, des membres du G13 et pas des moindres sont très remontés contre Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou,Idji Kolawolé,Nicéphore Soglo et Lazare Sèhouéto quant à la manière cavalière avec laquelle ils gèrent l’intergroupe dans lequel leur bloc est pourtant partie prenante. Le principal grief formulé à l’encontre de ces ténors est l’isolement de plus en plus prononcé du G13 au sein du bloc de l’opposition non déclarée dont ces derniers se rendent coupables. De l’avis d’un membre influent du G13 qui a requis l’anonymat, l’intergroupe de l’opposition non déclarée a décidé à un moment donné dans un souci de cohésion et d’unité en son sein, qu’aucun des membres (G4, G13 et Force Clé) ne devrait rencontrer le Président Boni YAYI sans que cela n’ait fait préalablement l’objet d’un consensus par toutes les parties. Hélas, regrette-il, plusieurs ténors du G4 ont rencontré le Chef de l’Etat ces dernières semaines de façon solitaire sans chercher à s’en référer à l’instance faîtière de l’intergroupe. Principalement, le G13 est écarté de ces audiences et personne parmi les leaders que Boni YAYI a reçus successivement ne s’est jamais senti obligé de rendre compte des points de discussion avec la Haute Autorité. « C’est une situation d’ingratitude criarde à l’endroit du G13 qui est à l’avant-garde du mouvement de rébellion contre le régime du changement et qui a balisé le chemin au G4. Souvenez-vous des négociations que le Président Boni YAYI avaient eues avec le G13 lors de la formation de son dernier gouvernement en octobre 2008 ; au nom de la cohésion de l’intergroupe, les députés G13 approchés avaient décliné l’offre présidentielle. Mais que constatons-nous aujourd’hui ? », confie en s’interrogeant notre interlocuteur visiblement fort dépité. La question de la candidature unique au sein de l’opposition débattue à huis clos et fétichisée par un clan est elle aussi une pomme de discorde qui fâche les dignitaires du G13. Certains estiment qu’une question d’une telle délicatesse devrait être examinée avec plus de doigté voire de circonspection par rapport au tintamarre actuel dont elle fait l’objet. Face à l’ostracisme flagrant qui lui est infligé, le G13 se prépare à une clarification de peur de continuer d’être mené ainsi en bateau par des alliés qui ne respectent pas leur parole et qui utiliseraient les autres pour régler des comptes politiques. Ce n’est pas innocent si le président du groupe parlementaire G13 a affirmé, il y a quelques jours, qu’ « entre son bloc et Boni YAYI le divorce n’est pas encore prononcé ». Il s’agit-là d’un avertissement sur ce qui pourrait être à l’avenir la position réelle de ce bloc sur l’espace public national. Wait and see.
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