
Dans une interview accordée à un quotidien de la place en début de semaine, l’ancien ministre de la Défense nationale du Président KEREKOU, Pierre OSHO, s’en est pris vertement au régime du changement et à l’entourage immédiat du Président de la République. Le cœur bouffi de haine et non d’amitié comme il a tenté de le faire croire, il s’est particulièrement attaqué à son ex-collègue Amos Elègbè, actuellement conseiller spécial aux affaires politiques de Boni YAYI, dans des contre-vérités indignes d’un historien de formation. Même s’il a l’excuse de n’avoir presque jamais exercé cette profession dont il a troqué très tôt la veste contre celle du tristement Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB).
Par : Arsène AMETOYONA
Sorti par la petite porte du gouvernement du Président Mathieu Kérékou, à quelques mois de la fin du dernier quinquennat du Général, Pierre Osho, pour les observateurs attentifs de la vie politique nationale, a de bonnes raisons de chercher aujourd’hui à reconquérir le cœur perdu de l’homme du 26 octobre 1972. C’est à juste titre que dans l’interview qu’il a accordée en début de semaine à un quotidien de la place, l’ancien ministre d’Etat chargé de la Défense nationale et probable candidat à l’élection présidentielle de 2011, a tenté de peindre en noir les performances économiques réalisées en trois ans seulement par le Président Boni YAYI même les plus évidentes, mettant ainsi à l’actif du régime défunt la plupart des infrastructures qui ont changé le visage des grands pôles urbains du Bénin,ces deux dernières années. Se refusant à une analyse réaliste de l’actualité sociopolitique nationale, Pierre Osho a préféré s’arrimer sur les positions politiciennes du G4 dont il dit épouser le combat pour fustiger la gestion actuelle du pays par le régime du changement qui place au cœur de ses actions le développement intégral du Bénin. Cela ne peut d’ailleurs en être autrement lorsqu’on sait que celui qui s’en prend de cette façon au pouvoir, nourrit légitimement des ambitions secrètes de diriger un jour ce pays. N’ayant ni un parti politique encore moins une base électorale, l’exercice lui permet au-déla de tout de s’attirer la bienveillance des Béninois. La question est de savoir si le message de l’ancien dignitaire du comité central du Prpb a été compris par ses concitoyens. Même s’il ne passe pas comme un technocrate chevronné, le ministre Osho reste néanmoins un homme d’expériences en raison des importantes fonctions politiques qu’il a assumées au plus haut niveau de l’Etat.
Des contre-vérités
Dans cette interview, Pierre Osho n’a pas épargné l’entourage immédiat du Président de la République. Dans ce cadre, il s’est particulièrement attaqué à Amos Elègbè, conseiller spécial du Président Boni YAYI, son ancien collègue dans le gouvernement de Kérékou II avec qui, il dit partager une longue amitié. Joint au téléphone pour se prononcer sur les accusations de son vieil ami, le mis en cause refuse de lui répondre. Mais face à notre insistance, il s’est contenté de relever les contre-vérités dites sur lui et qui le présentent à l’opinion comme un membre du PRPB et un homme politique instable et aux convictions politiques à géométrie variable. « Je n’ai jamais été membre du PRPB ; universitaire, j’ai été sollicité comme cadre supérieur à apporter mon expertise au régime révolutionnaire. J’ai été à ce titre nommé Directeur général de l’Office national du tourisme et de l’hôtellerie (Onatho) et j’ai laissé comme trace à la postérité l’ex-Sheraton Hôtel aujourd’hui Bénin Marina Hôtel et l’Hôtel Tata Somba de Natitingou entre autres. Si j’avais été membre du PRPB, je n’aurais jamais été désigné comme le Rapporteur général du Comité préparatoire de la Conférence nationale des Forces vives de la Nation de Février 1990 avec le Professeur Robert Dossou comme Président de ce comité. J’ai été député à l’Assemblée nationale de 1991 à 1995, donc la première législature contrairement aux affirmations du ministre Osho et j’ai présidé un des plus grands groupes parlementaires qui s’étaient farouchement opposés à la gestion politique du Président Soglo. Je n’ai jamais été nommé conseiller ni chargé de mission du Président Soglo ; il est encore vivant, interrogez-le et il vous le confirmera. En ce qui concerne ma position politique qu’il trouve instable, je dois à la vérité vous dire que je suis membre fondateur de l’Union pour la démocratie et la reconstruction nationale (l’UDRN) qui m’a porté en 1991 à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, ce parti s’est mué avec l’Upp de Feu Gado Girigissou en Cap-Suru présidé par mon jeune frère, le député OBA-CHABI Dénis à qui nous avons passé le témoin au nom de la relève. On ne me connaît pas deux partis politiques de 1990 à ce jour. En quoi suis-je alors instable ? Je crois que les motivations de mon ex-collègue sont ailleurs que dans les contre-vérités dites à mon encontre. Du reste, j’ai servi mon pays comme un commis de l’Etat dans la loyauté et le désintéressement sans chercher à m’enrichir sur le dos de l’Etat. Je n’ai ni voiture de luxe ni palace. Et j’ai toujours refusé de m’associer à de basses besognes dans les différents gouvernements que j’ai faits », a clarifié Amos Elègbè sans autre forme de procès tout en nous remerciant pour notre démarche d’équilibre de l’information.
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