vendredi 29 mai 2009

L'opposition non déclarée béninoise en quête de popularité






Marche test
On convient aisément que la marche des forces coalisées de l’opposition devenues hostiles au pouvoir Yayi est sans fondement. Quand on sait que les négociations avec les syndicats représentatifs des agents paramédicaux en grève se poursuivent avec le gouvernement et mieux, qu’elles ont évolué au point où ce dernier a accepté de commencer le paiement des primes en question, la bande des politiciens de l’opposition n’avait pas de raison valable de descendre dans les rues. Surtout pas quand on sait que pendant qu’ils en ont eu les moyens, ils n’ont jamais songé à faire mieux que ce que fait le gouvernement du changement aujourd’hui. Dans le fond, la marche d’hier a un autre objet. Elle allait permettre aux leaders politiques de l’opposition de mettre à l’épreuve leur électorat. Elle a eu le mérite de drainer pour ces politiciens de nombreux curieux qu’ils ont vite fait de confondre en leur électorat résolument acquis à la cause. En réalité, c’est en filigrane ce que recherchaient ces leaders politiques de l’opposition qui ont descendu dans les rues sous la couverture d’une affaire sociale en faveur des paramédicaux grévistes qu’ils n’ont jamais eu pour les militants de leurs partis politiques respectifs.
La vérité est que ces derniers moments, il ne se passe de jours où ne se manifestent des mouvements de soutiens pour le Président Boni Yayi. Et à cette allure, nos politiciens de l’opposition, gênés d’assister à ce regain de soutiens au Président Yayi, croient perdre la confiance des populations béninoises. C’est donc à juste intérêt qu’ils ont décidé de faire cette marche test pour jauger le degré de leur popularité dans le quotidien des Béninois. Si chacun de ces leaders politiques devra se factoriser la masse qui les a suivis hier, il se rendra à l’évidence qu’il a encore du chemin à faire, peut-être d’autres marches à faire ultérieurement. Mais que sont devenus nos hommes politiques au Bénin ? Que devient le peu de scrupule politique qui devrait les caractériser ? Inutile de chercher à évoquer un élément de réponse à cette interrogation. Puisque, nos politiciens sur le coup, sont en panne d’inspiration pour se racheter auprès des Béninois qu’ils ont aussi longtemps pris comme des bêtes de somme. Point n’est besoin de montrer que ces politiciens ne se portent pas mutuellement dans leur cœur et donc, que ce test était inopportun.
Chris-Amos AHOLOU

Les opposants dans les rues hier (Simple balade)

Les opposants dans les rues hier
Simple balade (Il s’agit d’une marche test)
29.05.2009
Annoncée à grands renforts médiatiques, la fameuse marche des militants de l’Union fait la Nation a effectivement eu lieu hier. Ils ont battu les pavés pour dénoncer ce qu’ils appellent « l’indifférence du gouvernement face aux préoccupations des agents du secteur de la santé ». Mais au-delà de ce show médiatique, on comprend aisément que l’objectif des G et F est de diaboliser à nouveau le régime du Dr Boni Yayi. Mais sans grande surprise, Houngbédji, Idji, Soglo, Amoussou, Sèhouéto et consorts se sont plutôt ridiculisés et discrédités.
Les problèmes du secteur de la santé ne datent pas d’aujourd’hui. La mauvaise gestion du personnel de même que leur traitement salarial ne sont pas des faits nouveaux. La « pourriture » à laquelle les opposants font allusion a commencé il y a plus de 10 ans. Et paradoxalement, il se fait que ce sont ceux qui ont créé cette situation de « pourriture » qui dénoncent aujourd’hui le gouvernement en place. La belle preuve, au moment où Antoine Idji Kolawolé était aux affaires au parlement, les deux grands syndicats du Cnhu ont demandé à le rencontrer afin de lui exposer leurs préoccupations. Mais en vain. Or, la « pourriture » était déjà à son sommet. Pourquoi veut-on parler aujourd’hui du non équipement des hôpitaux alors que le projet Hia (Hôpital d’instruction des armées) initié en leur temps n’a jamais connu un aboutissement heureux ? Les sous affectés à ce projet auraient même été dilapidés. Qu’a pu faire Bruno Amoussou à la tête de la coordination de l’action gouvernementale sous Kérékou pour régler les problèmes des travailleurs? Un adage populaire dit que lorsqu’on n’a rien de concret à dire on se tait.
L’opposition est de mauvaise foi lorsqu’elle s’en prend au gouvernement qui, malgré les effets de la crise économique, financière et alimentaire, ne cesse de faire des efforts considérables pour mettre les travailleurs dans les meilleures conditions de vie. Il ne faut pas que des politiciens au soir de leur vie monnaient la misère matérielle du peuple pour faire un chantage à l’exécutif. C’est une manière de se moquer du personnel de la santé. Si c’est pour tromper leur vigilance, Houngbédji, Bako, Saley et leur bande doivent savoir qu’ils sont très loin des objectifs de 2011. Tout le monde sait par quelle alchimie ils sont arrivés à mobiliser les marcheurs professionnels d’hier. Des bonnes dames d’Akpakpa ont reconnu avoir été approchées pour aider à gonfler le nombre de manifestants. Le taux de participants devrait être plus intéressant. C’est ridicule de constater que ni les Soglo et leurs alliés n’ont pas réussi à ratisser large autour de leur initiative dont le seul objectif est de montrer à la communauté international que des citoyens meurent en silence au Bénin. De toutes les façons, le peuple n’est pas dupe.
Léonce HOUNGBADJI

Houngbédji, Idji, Amousou, Sèhouéto, Salé…en tête de la marche des grévistes des hôpitaux : L’opposition en balade de santé




Un acte politiquement rare, mais sans enjeu. Les leaders politiques de la faction « G » et « F » ont battu, hier, les pavés pour fustiger, disent-ils, le mépris du gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux. A y voir de près, les opposants non déclarés atteints par l’inertie politique ont voulu rompre ainsi avec le laxisme et jouer leur maintien sur la scène politique à moins de deux (2) ans des joutes électorales de 2011.
Par : Arsène Amètoyona
Point de stupéfaction au sein de l’opinion. Les leaders politiques de la faction « G » et « F » ont décidé de jouer leur maintien après plusieurs mois d’inactivité. Ils ont battu les pavés pour dénoncer, disent-ils, le mépris du gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux. Ils souhaitent que le gouvernement instaure une plate-forme de discussions avec les travailleurs, en l’occurrence les agents de santé comme si ce n’est pas déjà le cas. Ce regain d’ardeur des opposants non déclarés à témoigner, contre vents et marées, à l’opinion leur existence sur la scène politique se justifie à plus d’un titre même si le réveil apparaît tardif. Il est un secret de polichinelle que l’opposition déjà non déclarée a été jusque-là quasi inexistante sur le terrain. Elle a semblé perdre son latin devant de grands sujets d’intérêt national sur lesquels les Béninois auraient bien souhaité la voir se prononcer. Pas un seul discours politique encore moins une déclaration renseignant sur la position de l’opposition n’a été paraphée par aucun baron politique des « G » et « F ». La Renaissance du Bénin de l’honorable Rosine Vieyra Soglo, alliée naturelle du régime Yayi, n’a cessé d’essuyer les critiques parfois incisives de ses alliés du G4. Elle est critiquée de jouer au clair-sombre et de maintenir le doute au sein de l’intergroupe. Des argumentaires, semble-t-il, mécréants qui asphyxient politiquement les « Houézèhouè » et réduisent leurs marges de manœuvre en tant que parti de l’opposition. Le Parti social démocrate (Psd) de Bruno Amoussou travaillait à reconstituer l’effectif de ses militants et sympathisants qui se sentent de plus en plus déboussolés au regard des enjeux politiques de 2011. Mieux, le père fondateur du parti a été, tout le temps, préoccupé par la rédaction et le lancement de son ouvrage politique « Mon combat pour l’Afrique ». Et Dieu seul sait qu’il s’agit effectivement là de son réel et unique combat au soir de sa carrière politique. Le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) de Séfou Fagbohoun est ébranlé par la résurgence de ses crises internes. Alors que le bureau politique du parti n’a pas fini de régler les cas Kint Aguiar et François Abiola que ce dernier s’est résolu à émietter les voix du Madep dans le Plateau en portant sur les fonts baptismaux le Mouvement espoir du Bénin (Meb). Un nouveau casse-tête pour Séfou Fagbohoun et Antoine Kolawolé Idji. L’impasse est encore latente au sein de cette formation politique qui s’efforce à colmater les brèches dans le Plateau, son fief originel. L’inertie politique a également gagné le rang des « Tchoco-Tchoco ». Maître Adrien Houngbédji a gardé jusque-là son mutisme. Il a été, pendant tout ce temps, absent des débats politiques malgré les invectives de quelques acteurs politiques. Seul, Lazare Sèhouéto de l’alliance Force Clé a tenté vertement d’exprimer la position de son parti politique par rapport au vote de la loi sur la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) à l’Assemblée nationale. Une démarche d’opposant fort louée au sein de l’opinion même si le contenu de la déclaration est abject. Et depuis lors, plus rien. Des acteurs de la société civile, des éveilleurs de conscience se sont finalement mis dans la danse pour tenter de jouer le rôle dévolu à l’opposition. Ils n’ont de cesse d’interpeller les barons politiques de la faction « G » et « F » à prendre effectivement conscience de leur rôle et à jouer pleinement leur partition dans le jeu démocratique qui fonctionne en termes de mouvance et d’opposition. Un appel fort qui semble être enfin reçu par Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou, Séfou Fagbohoun, Antoine Kolawolé Idji, Léhady Vinagnon Soglo et consorts qui ont décidé, hier jeudi, de battre les pavés pour une préoccupation déjà prise en compte par le gouvernement. Il s’agit essentiellement du payement de la prime de motivation aux Agents permanents de l’Etat (Ape) et aux contractuels de l’Etat officiant dans le domaine de la santé. On se demande alors les vraies raisons de cette marche pacifique des « G » et « F » si ce n’est pour jouer le maintien sur la scène politique à l’approche des joutes électorales de 2011. Les opposants non déclarés auraient mieux faire.